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Libération

Euro. Rêves et grèves en Grèce. Elle souhaite participer vite à la monnaie unique. Mais les efforts sont durs.

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publié le 28 janvier 1998 à 17h09

Athènes, envoyée spéciale.

Journée de chaos hier à Athènes. Pour la deuxième fois en six jours, les transports publics étaient en grève contre les plans d'assainissement financier présentés par le gouvernement. Droit dans ses bottes, le Premier ministre, Costas Simitis, se dit décidé à ne pas faire marche arrière: la Grèce doit faire partie de l'Union économique et monétaire, et «les salariés des entreprises publiques doivent comprendre que ce qui est bon pour le pays est également bon pour eux». Mais la course grecque à l'euro entre, en ce début d'année, dans une zone de fortes turbulences. La Grèce est la seule des Quinze à vouloir, mais à ne pas pouvoir, faire partie du club euro dès le 1er janvier 1999. Les trois autres pays out ­ la Grande-Bretagne, la Suède et le Danemark ­ ont, eux, refusé l'invitation. «Longtemps, les Grecs se sont moqués d'être les derniers de la classe. On se disait qu'après tout on s'amusait plus ici que chez vous. Mais plus l'échéance de la monnaie unique approche, plus on se sent mal dehors», dit Babis Papadimitriou, journaliste à l'hebdomadaire To Vima. Dans les sondages, deux Grecs sur trois se disent pour l'euro, un des plus hauts scores d'Europe, après l'Italie et le Luxembourg. Costas Simitis, le nouveau Premier ministre socialiste, a fait du respect des critères de Maastricht l'alpha et l'oméga de sa politique, depuis qu'il a remplacé le vieil Andréas Papandréou à la tête du gouvernement, en janvier 1996. «Moderniser» et «converger» sont l