Les défaillances d'entreprises ont été moins nombreuses en 1997 que
l'année précédente (61 068 contre 64 894, soit une baisse de 5,9%), selon les chiffres publiés hier par la Société française d'assurance crédit (Sfac). Le nombre des faillites revient ainsi au niveau de 1992, mais il reste nettement supérieur à celui des autres pays européens.
C'est l'immobilier qui affiche le plus net redressement, après plusieurs années de crise sévère; les défaillances dans ce secteur sont en baisse de 16% par rapport à 1996. A l'inverse, le transport est le seul secteur à connaître une augmentation des défaillances (+1,3% par rapport à 1996). Le plus gros bide de l'année est celui d'Interdiscount (ex-Nasa, distribution d'électroménager et vidéo), dont le chiffre d'affaires atteignait tout de même 2 milliards de francs. Le plus triste est sans doute le dépôt de bilan du Bal du Moulin rouge, une institution centenaire.
Activité en hausse. Le mouvement de recul des défaillances s'explique par le redressement de l'activité en 1997, soutenu par un taux de change favorable et de bas taux d'intérêts, selon les économistes de la Sfac. La baisse du nombre de créations d'entreprises depuis le début des années 1990 a aussi joué un rôle. Ce sont en effet les entreprises âgées de deux et trois ans qui sont les plus fragiles. Comme il y a moins de jeunes sociétés, il y a donc moins de faillites. Au passage, Philippe Chalmin, professeur à Paris-Dauphine et conseiller économique de la Sfac, pourfend l'i