Le gouvernement indonésien a annoncé hier des mesures visant à
restructurer la dette des entreprises privées auprès de l'étranger. Soit 66 milliards de dollars sur une dette extérieure globale estimée à 140 milliards. Le gouvernement s'est décidé à proposer un «gel temporaire» du service de leur dette. «Une pause momentanée dans le service de la dette en monnaies étrangères, sur les intérêts et le capital, serait nécessaire (") pour laisser le temps de mettre sur pied de nouveaux arrangements entre les créanciers et les emprunteurs», a déclaré Radius Prawiro, chargé par le président indonésien, Suharto, de la gestion du dossier de la crise. Il a ajouté qu'«il vaudrait mieux que cette pause débute immédiatement». Un moratoire de fait est en vigueur depuis plusieurs semaines, l'activité économique étant pratiquement suspendue en raison de la chute de 80% de la roupie. Prawiro a précisé que la Standard Chartered Bank (américaine) et l'UBS (suisse) avaient accepté de constituer un comité directeur des créanciers et que les négociations avec les emprunteurs débuteraient la semaine prochaine. Ces mesures d'assainissement prévoient une restructuration du secteur bancaire. Le gouvernement garantit «tous les dépôts et crédits des banques locales», a affirmé le ministre des Finances, Marie Muhammad, en annonçant la création de l'Agence de restructuration des banques indonésiennes (IBRA), destinée à mettre de l'ordre dans les 230 banques du pays. Il a aussi annoncé l'abrogation des rè