La chute des cours de l'or noir laisse certains pétroliers de glace.
Total a annoncé hier un bénéfice record de 7,6 milliards de francs en 1997, en hausse de 35% sur 1996. Et n'envisage pas de revoir ses prévisions à la baisse. «Les cours du brut ne seront pas brillants dans les mois qui viennent mais le groupe a largement accru sa résistance à la baisse des prix du pétrole et à celle des marges de raffinage. Même avec un baril à 15 dollars, nous pensons que nous serons capables de sortir en 1998 un résultat net assez voisin de celui de 1997», affirme le président du groupe, Thierry Desmarest.
La semaine dernière, le pétrole Brent (qualité de référence de la Mer du Nord) avait touché son plus bas niveau depuis quatre ans, aux alentours de 14,80 dollars. Une chute due à l'abondance de l'offre générée par le relèvement, en décembre, des quotas de production de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et par la possible augmentation des revenus pétroliers de l'Irak. C'est pourquoi, hier, le baril d'or noir a fait un bond, passant la barre des 16 dollars, quand les rumeurs évoquant une prochaine attaque militaire américaine sur les infrastructures irakiennes se sont faites de plus en plus insistantes (lire pages Monde). Ces attaques auraient en effet pour principale conséquence de retarder le retour de l'Irak sur le marché pétrolier, ce qui arrangerait bien du monde dans les pays producteurs.
Cette hausse risque cependant d'être de courte durée. Le problème de fond q