New York, de notre correspondant.
Les mésaventures politico-sexuelles de Bill Clinton (lire page 10) ont considérablement réduit la portée de la principale information économique du jour en provenance des Etats-Unis: l'annonce officielle de la disparition imminente du déficit budgétaire. «Je présenterai au Congrès un budget pour l'année 1999 à l'équilibre. Ce sera le premier en trente ans, a affirmé le président américain dans son discours sur l'état de l'Union. Et si nous faisons preuve de discipline en matière fiscale, nous pourrons parvenir à l'équilibre dès cette année, soit quatre ans en avance sur les prévisions.» Cette manne nouvelle est le résultat de plusieurs années de réduction des dépenses publiques et surtout des performances exceptionnelles de l'économie américaine, qui ont gonflé les ressources fiscales. Elle soulève aujourd'hui une question qui s'est posée pour la dernière fois il y a si longtemps qu'elle paraît inédite: que fait-on dans une économie moderne d'un excédent budgétaire? Entre les républicains qui contrôlent le sénat et la Chambre des représentants et les démocrates qui espèrent leur reprendre la majorité lors des élections législatives partielles de novembre , de nombreuses divisions demeurent sur la réponse à apporter, mais la direction générale semble claire: les Etats-Unis doivent profiter de ces dollars pour faire le ménage dans leur maison. Ecartant d'emblée les options réputées favorites des hommes politiques en période préélect