Bruxelles (UE), de notre correspondant.
Petit a: sachant que les voitures sont vendues à des prix différents dans les quinze pays de l'Union (jusqu'à 50% de différence selon les marques et les modèles). Petit b: sachant qu'un constructeur automobile n'a aucune envie de voir les consommateurs se balader à travers l'Europe à la recherche de la bonne affaire. Problème: comment les en empêcher alors qu'ils en ont parfaitement le droit? Réponse: en refusant, sous les prétextes les plus divers, de vendre des voitures aux non-résidents. C'est exactement ce qu'a fait le constructeur automobile allemand Volkswagen qui s'est livré à ce petit jeu durant dix ans sur le marché italien. Mais les bonnes choses ont une fin: Volkswagen vient de se faire prendre la main dans le sac des pratiques anticoncurrentielles pas la Commission européenne. Et ça va lui coûter cher, très cher: Bruxelles lui a infligé, hier, une amende de près de 675 millions de francs payable d'ici trois mois, «le montant le plus considérable jamais infligé à une compagnie», selon Karel van Miert, le commissaire chargé de la concurrence. Volkswagen, selon Karel van Miert, est «un cas rare»: le constructeur allemand a commis «plusieurs infractions extrêmement graves, systématiques et sur une longue durée».
Marché isolé. Il faut dire que Volkswagen ne l'a pas joué finaude dans cette affaire, laissant traîner une multitude de preuves écrites de ses méfaits qui ont fait le bonheur des enquêteurs européens. Bruxelles, pour le