Menu
Libération

Davos, le monde vu d'en haut. Le marasme asiatique fait un crochet en Suisse. Kohl a donné hier le coup d'envoi du World Economic Forum.

Article réservé aux abonnés
publié le 30 janvier 1998 à 17h18

Davos, envoyés spéciaux.

Pour leur rendez-vous annuel qui s'est ouvert hier à Davos, une station de ski suisse cossue, les organisateurs du World Economic Forum avaient prévu de s'intéresser aux principaux «défis du XXIe siècle». La crise financière asiatique leur est tombée dessus, les contraignant à revoir en catastrophe leur programme. Au dernier moment, un nouvel invité surprise s'est imposé ­ le «Monicagate» ­, et la venue programmée d'Hillary Clinton lundi, pour parler du" XXIe siècle, a ajouté du piquant à la grand-messe annuelle des puissants de ce monde.

Il n'y a pas que le calendrier qui soit ainsi bousculé par les soubresauts du monde réel. Il y a aussi quelques certitudes, érigées en dogme par les grands prêtres de ce temple de la mondialisation. Signe des temps, l'article publié hier dans l'International Herald Tribune par Klaus Schwab, le fondateur de Davos, et Claude Smadja, le directeur général du forum: «Nous avons besoin de nouvelles règles pour le nouveau jeu», tout un programme. Les auteurs s'inquiètent que «dans l'économie globale il n'existe plus de pare-feu» pour arrêter les incendies et demandent: «Comment ferons-nous face à la prochaine crise?» Ils rappellent qu'après la crise financière mexicaine tout le monde avait dit que des mécanismes devaient être créés pour en éviter la répétition. «Wishful thinking (illusions)», concluent-ils, en appelant à une réflexion sur «la règle du jeu»" Le simple fait de poser la question montre l'impact de la crise fin