Rio de Janeiro, correspondance.
Les constructeurs automobiles misent sur le Mercosul (1) pour rouler sur l'or" ou du moins pour obtenir leur part de bénéfices sur un marché en pleine expansion. En l'espace d'un an, 25 firmes dont 2 françaises ont décidé de s'installer au Brésil. Après Renault (lire ci-contre), Honda, Toyota, Chrysler, Mercedes, Audi, BMW, Asia Motors", PSA a signé le 26 janvier, avec le gouverneur de l'Etat de Rio de Janeiro, un accord sur la construction d'une usine à Porto Real (ouest de l'Etat). Cet investissement de près de 630 millions de dollars doit lui permettre de produire à moyen terme 100 000 véhicules par an. La fabrication débutera dès l'an 2000 et PSA espère conquérir 5% d'un marché où il est pour l'instant très peu présent, avec 40 000 véhicules en circulation.
L'installation de Peugeot et Citroën clôt de longs mois de tractations durant lesquels les différents Etats du Brésil s'étaient livrés à une surenchère d'offres pour attirer le constructeur. Paradoxalement, alors que le pays a entamé un grand programme de privatisation et vend ses entreprises publiques, les Etats n'hésitent pas à investir directement dans des sociétés étrangères.
Etat actionnaire. L'Etat de Rio va ainsi devenir actionnaire à hauteur de 35% dans le capital de l'usine. De son côté, le constructeur français va investir 225 millions de dollars de fonds propres et a obtenu un prêt de la Banque de développement économique et social (BNDS) de 300 millions de dollars. La quote-par