Convaincu, comme il l'a dit un jour, que les actions ne devraient
être cotées en Bourse qu'une seule fois par an, Warren Buffett, 67 ans, installé à Omaha dans le Nebraska, n'est pas un spéculateur traditionnel. Ses investissements en Bourse ont pourtant fait de lui l'un des hommes les plus riches du monde (il dispute chaque année à son jeune ami Bill Gates le titre du plus riche des Américains). Grâce à lui, ceux qui lui ont confié leurs économies à ses débuts ont pu devenir millionnaires: un investissement de 10 dollars dans Berkshire en 1956 valait l'an dernier 100 000 dollars! Il doit plus cette performance à ses investissements à long terme qu'à des coups de Bourse. Peu sensible aux sirènes des nouvelles technologies il refuse d'acheter un produit qu'il ne comprend pas ou aux promesses des «marchés émergents» la quasi-totalité de ses investissements sont aux Etats-Unis , il investit dans les entreprises «qui étaient là il y a vingt ans et seront encore là dans vingt ans». Cette méthode s'est révélée extrêmement payante. Inscrites dans ses livres à un coût d'acquisition de 1,3 milliard de dollars, ses actions Coca-Cola valaient 10,5 milliards de dollars l'an dernier! Achetés pour 1,3 milliard, ses titres American Express (dont il est l'un des principaux actionnaires) valaient l'an dernier deux fois plus, etc. Ses derniers achats sur le marché de l'argent ne constituent pour lui qu'une diversification mineure: d'après le dernier rapport de Berkshire Hathaway, la v