Les fonds de pension, version gauche plurielle, devraient voir le
jour l'an prochain mais rebaptisés et ripolinés. Mardi dernier, en ouverture des 7e rencontres parlementaires sur l'épargne, le président de l'Assemblée nationale, Laurent Fabius, se prononçait pour la création de «fonds partenariaux de retraite» en remplacement des plans épargne retraite créés en février 1997 sur une proposition du député UDF des Vosges, Jean-Pierre Thomas. A l'inverse du texte adopté par l'ancienne majorité mais jamais appliqué, cette nouvelle formule «ne menacera pas la répartition mais la complétera», a précisé Laurent Fabius. Une idée reprise par le ministre de l'Economie et des Finances, Dominique Strauss-Kahn, pour qui ces fonds partenariaux de retraites, «plus collectifs, plus solidaires et plus centrés sur la retraite ["] permettront d'échapper aux défauts de la loi Thomas (voir encadré)».
Hostilité de campagne. Lionel Jospin, en campagne électorale avait claironné haut et fort son «hostilité à la loi sur les fonds de pension». Sans préciser pour autant s'il comptait les supprimer ou les réaménager. Le programme du Parti socialiste pointait sévèrement du doigt «les fonds de pension votés par la droite» qui allaient «gravement déstabiliser les retraites par répartition et accentuer les inégalités entre Français». Socialistes, verts, communistes et l'ensemble des organisations syndicales craignaient alors que les employeurs ne favorisent la mise en place de nouvelle forme d'épargne ret