Jean-Martin Folz, le nouveau patron de PSA Peugeot-Citroën, aime les surprises. Un mois avant la publication des comptes du groupe automobile, la direction a prévenu hier, par communiqué, que les résultats 1997 seraient mauvais, avec une perte de 2,5 milliards de francs. La méthode peut surprendre; le groupe avait programmé l'annonce de ses comptes pour la fin mars, comme chaque année. «Nous avons voulu nous mettre en accord avec le marché, explique-t-on au siège. Le consensus des analystes était positif sur les résultats (prévision de bénéfices, ndlr). Nous avons voulu éviter un choc.» Jean-Martin Folz, qui a pris en octobre le siège de Jacques Calvet, a donc choisi de commencer son règne en annonçant la première perte du groupe depuis 1993. Selon les arguments de PSA, il ne s'agirait pas du tout des mêmes problèmes. Peugeot et Citroën, malgré la chute du marché français, ont dégagé 2,4 milliards de francs de marge opérationnelle l'an dernier pour 188 milliards de chiffre d'affaires. La maison gagne de l'argent en fabriquant des autos, ce qui n'était pas le cas en 1993. Elle en aurait même gagné 1,5 fois plus qu'en 1996 si la direction n'avait pas choisi de passer des provisions conséquentes. D'abord 1,4 milliard de francs pour une bourde: PSA avait la certitude que la livre sterling, après être montée au pinacle, rechuterait après les élections législatives qui ont porté Tony Blair au pouvoir. C'est plutôt le contraire qui s'est produit, prenant à revers une couverture de
Perte surprise chez Peugeot-Citroën
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par Hervé NATHAN
publié le 13 février 1998 à 20h15
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