Bruxelles (UE), de notre correspondant.
La lecture de l'étude de la Commission européenne sur le prix de vente des voitures (1) dans l'Union au 1er novembre 1997 rendue publique hier donne le sentiment pénible que le consommateur est un pigeon. Car, d'un pays à l'autre de ce qui est censé être un marché unique, le coût des voitures neuves (hors taxes) varie considérablement: «Des différences de prix excédant 20% ont été relevées chez tous les constructeurs à travers l'UE, à l'exception d'Audi», note l'exécutif européen. Pour 16 des 72 modèles retenus, les prix varient de plus de 40%" Par exemple, la VW Polo coûte 54,3% de plus au Royaume-Uni qu'au Portugal, ou encore une Peugeot 306, 44,2% de plus au Royaume-Uni qu'aux Pays-Bas. L'écart s'est encore creusé depuis la dernière étude de juillet 1997. Globalement, la Grande-Bretagne est le pays le plus onéreux de l'Union pour 61 modèles, immédiatement suivie par l'Irlande. En revanche, le marché le plus intéressant est celui des Pays-Bas (35 modèles), suivis par le Portugal (14 modèles).
Pourquoi de telles variations? La faute aux taxes et aux variations monétaires, répondent les constructeurs. Pas tout à fait inexact: en Grande-Bretagne et en Irlande, les monnaies se sont littéralement envolées depuis deux ans. En revanche, cela n'explique pas tout: ainsi, le florin néerlandais, rattaché au mark, n'a pas précisément la réputation d'une monnaie faible. Entre alors en ligne de compte le poids des taxes: dans les pays où la TVA