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Europe: le grand écart des prix automobiles. D'un pays à l'autre, les tarifs peuvent varier jusqu'à 40%.

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publié le 14 février 1998 à 20h17

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

La lecture de l'étude de la Commission européenne sur le prix de vente des voitures (1) dans l'Union au 1er novembre 1997 ­ rendue publique hier ­ donne le sentiment pénible que le consommateur est un pigeon. Car, d'un pays à l'autre de ce qui est censé être un marché unique, le coût des voitures neuves (hors taxes) varie considérablement: «Des différences de prix excédant 20% ont été relevées chez tous les constructeurs à travers l'UE, à l'exception d'Audi», note l'exécutif européen. Pour 16 des 72 modèles retenus, les prix varient de plus de 40%" Par exemple, la VW Polo coûte 54,3% de plus au Royaume-Uni qu'au Portugal, ou encore une Peugeot 306, 44,2% de plus au Royaume-Uni qu'aux Pays-Bas. L'écart s'est encore creusé depuis la dernière étude de juillet 1997. Globalement, la Grande-Bretagne est le pays le plus onéreux de l'Union pour 61 modèles, immédiatement suivie par l'Irlande. En revanche, le marché le plus intéressant est celui des Pays-Bas (35 modèles), suivis par le Portugal (14 modèles).

Pourquoi de telles variations? La faute aux taxes et aux variations monétaires, répondent les constructeurs. Pas tout à fait inexact: en Grande-Bretagne et en Irlande, les monnaies se sont littéralement envolées depuis deux ans. En revanche, cela n'explique pas tout: ainsi, le florin néerlandais, rattaché au mark, n'a pas précisément la réputation d'une monnaie faible. Entre alors en ligne de compte le poids des taxes: dans les pays où la TVA