François CID, secrétaire général de l'union régionale cfdt du
Centre, explique en quoi le mandatement représente pour les organisations syndicales une formidable opportunité pour faire des adhérents dans les PME, où les syndicats sont généralement absents. «Dans la région, on a fait une vingtaine de mandatements dans des entreprises de moins de 50 salariés. Le processus est en général le suivant: une entreprise veut négocier un accord Robien, elle cherche une organisation syndicale qui pourrait mandater un de ses salariés. Ils finissent par arriver chez nous. Car, sur le terrain de la réduction du temps de travail, la concurrence n'est pas effrénée. Notre démarche à nous est alors de rencontrer les salariés de l'entreprise, hors de la présence de l'employeur, et de discuter avec eux du principe du mandatement et du contenu de l'accord. «Notre idée n'est pas de donner un chèque en blanc. Celui qui est mandaté doit adhérer à l'organisation. C'est à la fois une obligation et une précaution pour lui. Il n'est mandaté que sur une mission ponctuelle la négociation et la signature de l'accord Robien , mais notre défi à nous consiste à transformer ce mandat ponctuel en un mandat cfdt plus large.
«On pense qu'une fois reconnu par l'employeur, celui-ci aurait mauvaise grâce à lui refuser d'autres compétences. La plupart de nos mandatés restent adhérents. On les suit. On les réunit de manière régulière. Pour nous, le mandatement est une opportunité de faire comprendre l'utilité du s