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Libération

Le mandatement. Mouloud, le mandaté: «Maintenant, je vais tous les mois à la CFDT».

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publié le 16 février 1998 à 18h10

Mouloud Baki, 39 ans, vendeur au rayon électricité chez Yvelines

Sols et Murs, magasin de bricolage de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), est devenu «mandaté» syndical à l'occasion d'un accord Robien.

«Le commerce où je travaille, c'est un peu comme une petite famille. Avec le patron qui est PDG, ça fait juste 12 personnes. On est entre nous; on mange les uns chez les autres. Quand on a des problèmes, on en parle. Ce n'est pas: "Je te claque la porte et va voir si j'y suis. La question d'un représentant syndical ne s'était jamais posée avant que l'on envisage de signer un accord Robien.

«Quand on a téléphoné à droite à gauche pour comprendre le système, on nous a dit qu'il fallait désigner quelqu'un dans l'entreprise pour négocier avec le patron. Quelqu'un qui serait mandaté par un syndicat. On ne savait pas quel syndicat choisir. Dans l'entreprise où j'étais avant, le syndicat, c'était la cfdt. Alors, j'ai dit, la cfdt, ce ne serait peut-être pas mal. On s'est mis en relation avec un responsable au siège du syndicat sur Paris, qui nous a renvoyés sur les Yvelines pour contacter l'union locale. La responsable est venue au magasin.Elle nous a demandé notre idée sur la réduction du temps de travail et nous a expliqué l'accord dans ses moindres détails. Après, il a fallu que l'on se choisisse un représentant. On était deux à se proposer. J'ai été choisi. J'ai adhéré à la cfdt et j'ai été mandaté pour représenter mes collègues dans la négociation. «Moi, au départ je n'avais jama