Mauvaise pub pour les cabinets de consultants. La méga-fusion entre
KPMG et Ernst and Young, mondialement annoncée en octobre, n'aura pas lieu. Avant même de signer leur contrat de mariage, les deux grands cabinets d'audit ont finalement décidé de ne rien conclure du tout, abandonnant ainsi tout projet d'alliance.
Cette séparation prénuptiale serait moins ironique si elle ne concernait pas deux grands professionnels internationaux du conseil en stratégie et de la restructuration d'entreprise. Pour ces deux groupes dont le métier consiste à orienter et à préparer les choix des entreprises (investissements, rachats, fusions), cette très brève alliance retentit forcement comme un échec" notamment vis-à-vis de leurs clients. Les deux partenaires auraient donc renoncé après avoir mesuré la complexité administrative et réglementaire de cette transaction. Dans chaque pays, les demandes auprès des autorités de contrôle en Europe, aux Etats-Unis, au Japon, au Canada auraient été longues et fastidieuses, probablement très coûteuses, et pas forcement harmonieuses selon les différents Etats. Conflits d'intérêts. Et puis on a pensé à la gêne qu'un tel rapprochement pouvait représenter pour les clients des deux entités: difficultés de marier les cultures de KPMG et de Ernst and Young, conflits d'intérêts aussi pour des clients internationaux radicalement concurrents et qui se retrouvent brusquement conseillés par un seul et même cabinet. Un seul exemple: Coca-Cola travaille avec Ernst