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Libération

Un syndicat allemand suggère les 30 heures. IG-Metall soutient la proposition de l'ÖTV.

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publié le 18 février 1998 à 18h25

Bonn de notre correspondante

Objectif: la semaine de 30 heures. Contre 38,5 actuellement à l'ouest et 40 heures à l'est de l'Allemagne. Le président du syndicat du secteur public allemand (ÖTV), Herbert Mai, a relancé le débat sur la réduction du temps de travail (RTT) par une proposition radicale. «Avec la semaine de 30 heures, nous approcherions de façon décisive de l'objectif de division du chômage par deux», a-t-il déclaré lundi au quotidien Bild. Face à l'érosion continue de l'emploi dans le secteur public (500 000 postes supprimés par le gouvernement fédéral, les Länder et les communes depuis 1992), Herbert Mai est prêt à accepter une «moindre progression salariale» en échange d'une réduction du temps de travail et de création d'emplois.

«Une proposition insensée.» Comme prévisible, le gouvernement fédéral a rejeté l'idée d'Herbert Mai. L'argumentation des employeurs du service public est connue; toute diminution du temps de travail renchérit son coût et obligerait à de nouvelles suppressions d'emplois. Lancée en pleine négociation tarifaire pour les 4,2 millions de fonctionnaires, la proposition vise au moins deux objectifs: servir de moyen de pression dans ces discussion et fixer un horizon de réduction du temps de travail à long terme.

Le catalogue de revendications de l'ÖTV dans la négociation en cours ne reprend pas l'idée des 30 heures. Le syndicat demande seulement l'alignement à 38,5 heures dans toute l'Allemagne, le maintien et la création d'emplois, ainsi que l