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Libération

1998, année mirifique pour le top 50 français. Selon Natexis, les grands groupes sont optimistes.

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publié le 19 février 1998 à 18h31

Les grands groupes français sont en pleine forme. C'est le

diagnostic des économistes de Natexis (ex-Crédit national), qui, chaque année depuis vingt et un ans, auscultent les «50» premiers groupes français, hors finance (les guillemets s'imposent, les «50» étant devenus 65 au fil des ans): France Télécom, EDF, Renault, PSA, Usinor, Saint-Gobain, Générale des eaux, Elf, Total, etc.

L'enquête confortera les optimistes: «Le chiffre d'affaires mondial des "50 a progressé de 6,5% en 1997, de loin la meilleure performance depuis les années 1988-1989.» Et cela ne devrait pas s'arrêter tout de suite: en 1998, les entreprises questionnées prévoient une hausse de 4,1% de leurs ventes avec, en plus, un recentrage sur la France.

Du coup, ces entreprises «font de l'argent»: leur marge brute d'autofinancement (la «crème», ce qui reste à la société lorsqu'elle a tout payé, salaires, loyers, intérêts d'emprunt, impôts, etc.) a progressé en 1997 de 8%, le record de la décennie, et elle devrait encore croître de 6,4% cette année. Cette marge servira à investir et/ou à verser des dividendes.

Les entreprises sont donc assises sur un tas d'or: le taux d'autofinancement est proche des 150% de l'investissement. Les «50», explique Natexis, «peuvent financer sur leurs ressources propres toutes leurs dépenses d'investissement physique [machines, usines, ndlr] et de recherche-développement, ou encore les trois quarts de leur effort total d'investissement, croissance externe comprise.» Le problème, c'est