Menu
Libération

Adidas achève bien les héros

Article réservé aux abonnés
Le fabricant s'apprête à licencier 12 de ses 48 VRP. Parmi eux, d'anciennes stars du football français.
publié le 19 février 1998 à 18h07

Le sport est mort, vive le marketing. En vertu de cette nouvelle hiérarchie des valeurs, Adidas est en train de se débarrasser de quelques-unes des anciennes gloires du football recrutées dans les années 70. Songez plutôt: les stéphanois Georges Bereta et Patrick Revelli, le Lensois Georges Lech, ou encore le nantais Bernard Blanchet" tous sont en train de plier bagage. Comme l'a annoncé le magazine l'Expansion, 12 des 48 VRP d'Adidas ont refusé de baisser leur salaire de base de l'ordre de 20%. Ils sont donc licenciés, ou en passe de l'être, après vingt ans de maison. Parmi les réfractaires, on retrouve la majorité des anciens sportifs.

Changement de tactique. La simple évocation de ces noms de footballeurs suffit à faire frémir le coeur de pas mal de supporteurs. Mais elle laisse de marbre la nouvelle direction commerciale d'Adidas mise en place par Robert Louis-Dreyfus. «Pour le bien de l'équipe, l'entraîneur a décidé de changer de tactique, indique Dominique Wendling, le DRH d'Adidas. Si des joueurs ne sont pas d'accord, ils se retrouvent sur le banc de touche.»

Nos anciennes gloires en conçoivent quelque amertume. Georges Lech, très remonté: «Adidas nous avait recrutés pour nos noms. Ils les ont bien utilisés, maintenant ils n'en ont plus rien à faire. Ils veulent des gamins mal payés et se conduisent comme des chiens avec les anciens.» Patrick Revelli, plus philosophe: «La vie est ainsi faite. Adidas n'a plus besoin de VRP de notre genre: on est trop vie