Deux fonctionnaires de l'Etat sur trois travaillent actuellement
moins de 39 heures par semaine, si l'on en croit une série de fiches établies par la direction générale de l'administration et de la fonction publique (Dgafp), révélée hier par La Tribune. Les horaires de travail varient considérablement d'une administration à l'autre. Pour s'assurer la paix sociale, les ministres ont parfois offert aux agents des jours de congé au lieu d'augmentations. Ce premier constat dressé par les services du ministère de la Fonction publique ne constitue pas vraiment une surprise. Avec les seuls enseignants, c'est déjà une bonne partie des agents de l'Etat qui n'ont pas une durée effective de travail hebdomadaire de 39 heures. Rien d'étonnant non plus à ce que certaines catégories comme les policiers, soumises à des astreintes et des permanences, bénéficient de système de récupérations qui au bout du compte les font passer au-dessous de la durée légale hebdomadaire. Mais il existe en plus de nombreuses situations dérogatoires dues à la bonne grâce des ministres successifs. Elles risquent de compliquer la mise en place des 35 heures dans la Fonction publique comme s'y est engagé le ministre de tutelle Emile Zuccarelli lors des négociations salariales. Pour tenter de voir clair, il a d'ailleurs confié le soin à Jacques Roché, ancien conseiller maître à la cour des Comptes de dresser un état des lieux de la situation «avant la fin de l'année». Un audit qui concernera également les fonctio