La loi sur les 35 heures n'est pas encore adoptée par le Parlement
que Renault pose le problème de son adaptation à l'automobile. Un dossier piégé à tous égards que le gouvernement ne sait pas trop par quel bout prendre. L'annonce hier par Renault de son plan social pour 1998 ne lui laissera pas trop de temps pour réfléchir.
Devant un comité central d'entreprise assiégé par les salariés en grève de l'usine ETG (ex-Chausson), inquiets pour l'avenir de cette filiale du groupe, le directeur des ressources humaines, Georges Bouverot, a informé les élus des intentions de la direction du groupe: en 1998, Renault supprimera 2 700 emplois. Comme il ne s'agit que d'une «préannonce» (le plan en bonne et due forme devrait être présenté en mars), la direction a donné des indications à la louche: 1 500 départs en FNE (préretraites), préretraites contre embauches (PRP) ou conversions; 1 200 reclassements internes. Un plan somme toute modéré et sans surprise, la firme ayant perdu près de 40 000 emplois depuis le début des années 80. En 1997, 3 800 postes avaient été touchés. Depuis, Louis Schweitzer, le PDG, avait répété que le groupe, dont l'objectif est d'être «le plus profitable d'Europe en l'an 2000», continuerait à perdre des emplois.
Méthode douce.En revanche, la méthode employée par Renault diffère de la «brutalité» de 1997: une information sur l'emploi avant de déposer le projet de plan et une petite ouverture de la part de la direction. Georges Bouverot a proposé à tous les syndicat