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Libération
Interview

A l'heure des 35 heures. Le CNPF italien brandit la menace du referendum. Giorgio Fossa, patron des patrons, s'oppose au projet de loi.

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publié le 21 février 1998 à 18h45

Rome, de notre correspondant.

A l'instar de la France, le gouvernement italien a décidé en octobre de présenter une loi sur la semaine de 35 heures qui devrait entrer en vigueur dès 2001. Une décision qui, répondant aux souhaits de Fausto Bertinotti, le secrétaire général du Parti de la refondation communiste, a permis d'éviter une crise gouvernementale. Toutefois, le président du Conseil, Romano Prodi, n'a pas encore présenté le projet de loi au Parlement et consulte les partenaires sociaux. Président de la Confindustria, le CNPF italien, Giorgio Fossa précise la position du patronat italien.

La loi sur les 35 heures est-elle encore un tabou pour la Confindustria?

Une loi sur la réduction du travail, avec une échéance précise et un nombre d'heures déterminé, serait inacceptable. En revanche, nous sommes disposés à ouvrir une discussion plus large sur la compétitivité des entreprises, les problèmes du chômage et de la flexibilité du monde du travail, et, dans le cadre de cette discussion élargie, à évoquer la possibilité d'une réduction du temps de travail. Qui devra être ensuite évaluée entreprise par entreprise. L'éventuelle réduction du temps de travail ne doit pas entraîner de coût supplémentaire pour les entreprises.

Le discours de la Confindustria a donc évolué. Il y a quelques semaines, vous ne vouliez absolument pas discuter de la loi sur les 35 heures.

Encore une fois, il s'agit d'une approche différente. Nous, nous disons: ayons une discussion sur tous les problèmes de