Menu
Libération

Marcher pour ne pas chômer. Après la CGT, les associations organisent un tour de France à partir de lundi.

Article réservé aux abonnés
publié le 21 février 1998 à 18h45

Ça marche pour le chômage. Mercredi, les comités CGT ont annoncé une

«marche nationale des chômeurs pour l'emploi» pour le 1er mai. Vendredi, nouvelle initiative. A l'appel d'Agir ensemble contre le chômage! (AC!) et de la Confédération nationale du travail (CNT, anarchistes), et avec le soutien d'autres associations, des chômeurs vont marcher à travers la France du 23 février au 7 mars, date de ralliement général. Ce jour-là, quatre manifestations sont en effet prévues à Paris, Rennes, Marseille et Toulouse, à l'appel de toutes les organisations, cette fois, CGT comprise. Mais, en attendant, on marche en ordre dispersé. Pour les organisateurs de la nouvelle tournée annoncée vendredi, il s'agit d'«aller à la rencontre des chômeurs et de la jeunesse des quartiers dits sensibles des villes traversées et de continuer l'élan de janvier 1998». Jeunesse considérée comme «oubliée» par le mouvement des chômeurs lancé en décembre. Le défilé partira donc lundi de Vaux-en-Velin (Rhône) pour s'achever dans un autre lieu symbolique, Nanterre (Hauts-de-Seine). Chaque étape (mardi, Clermont-Ferrand, puis Montluçon, Limoges, Poitiers, Tour, Nantes, Rennes, Caen, Rouen, Mantes-la-Jolie, selon le parcours établi) sera l'occasion d'actions-surprises et de débats. Mais aucune banderole, aucun sigle ne sera brandi. Et pas question d'aller voir les élus locaux. «On veut une prise de parole directe par les chômeurs et les précaires», affirme Khalid, militant d'AC! pour qui cette initiative doit a