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Libération

Air France: la privatisation sur la piste d'envol. La part de l'Etat ne sera plus que de 53% en l'an 2000.

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publié le 24 février 1998 à 18h51

C'était l'ambiance des grands jours hier au ministère de

l'Equipement et des Transports. Jean-Claude Gayssot, le locataire des lieux, y recevait Dominique Strauss-Kahn, le ministre de l'Economie et des Finances, afin de lancer avec lui ­ et sous sa tutelle ­ l'opération d'ouverture du capital d'Air France. Modestie. Sous les feux des caméras de télévision en surdéploiement et d'un crépitement ininterrompu de flashs, les deux ministres ont donc joué les vedettes avant de revenir sur terre pour exposer la procédure de privatisation partielle de la compagnie nationale. Le projet présenté hier reprend en tous points celui proposé par le PDG du groupe Jean-Cyril Spinetta. L'opération de mise sur le marché du titre Air France reste donc relativement modeste. «L'introduction en Bourse ne dépassera pas 20% du capital de la compagnie, a déclaré Dominique Strauss-Kahn. Mais il faudra attendre les évaluations respectives des banques conseils qui travaillent sur ce dossier (Crédit agricole-Indosuez et Morgan Stanley pour le gouvernement, Lazard et Société générale pour Air France) pour savoir combien vaut la compagnie et ce que représentera cette tranche de titres.» La question du prix de l'action Air France se pose donc dès à présent. Le ministre de l'Economie et des Finances sait bien que, pour que cette opération soit crédible, il faut assurer «une certaine liquidité au titre», autrement dit en faire une bonne valeur d'achat. DSK n'a donc pas hésité à rappeler qu'Air France avait l