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Libération

Dernier bastion de la CGC. En cas de fusion, le syndicat perdrait la gestion de l'Agirc.

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publié le 24 février 1998 à 18h50

La perspective d'un rapprochement entre l'Arrco et l'Agirc effraie

la CGC. Laminé par les résultats des dernières élections prud'homales, supplanté dans le collège cadres par la CFDT, le syndicat de Marc Vilbenoît, qui préside le régime de retraite complémentaire des cadres, n'a plus aujourd'hui que ce seul bastion à défendre. «Sans l'Agirc, la CGC perd toute légitimité», résume un responsable syndical. Car depuis l'après-guerre, qui vit la création de l'Agirc, la clientèle de la CGC a considérablement évolué, à l'image de la notion d'encadrement. L'arrivée de jeunes diplômés a relégué au second plan le cadre d'autorité, jusqu'alors seul détenteur du savoir scientifique au sein de l'entreprise. Même son niveau de salaire ne le distingue plus forcément des autres salariés. La CGC paye déjà le prix de ce virage manqué. La disparition de l'Agirc, fondue au sein d'un unique régime de retraite complémentaire de l'ensemble des salariés du privé, lui porterait un coup fatal. La CFDT, qui milite pour le rapprochement Arrco-Agirc, y trouverait son compte en damant définitivement le pion à la CGC. Cette fusion remettrait également en cause les équilibres entre les organisations syndicales au sein des institutions de retraite complémentaire. FO, qui préside traditionnellement l'Arrco (salariés), verrait en cas de regroupement son leadership menacé. Dans cette perspective, la centrale de Nicole Notat pourrait bien récupérer un fauteuil supplémentaire à ajouter aux présidences de l'Unedi