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Libération

Un retraité peut en sauver un autre. La caisse des cadres pourrait fusionner avec celle des salariés.

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publié le 24 février 1998 à 18h51

La retraite complémentaire des cadres, l'Agirc, est-elle en train de

vivre ses derniers jours? A en croire le patronat, le sort de ce dernier signe d'appartenance à l'encadrement est scellé. L'Agirc, sapée par des déficits successifs, est condamnée à fusionner avec l'Arrco, le régime de retraite complémentaire des salariés. En 1997, l'Agirc devrait afficher 2,5 milliards de déficits après avoir subi 1,7 milliard de francs de pertes en 1996 et 2,1 milliards de francs en 1995. Le patronat ressort sa solution préférée. Puisque ce régime s'enlise dans les pertes financières, pourquoi ne pas le marier avec son frère jumeau: le régime de retraite complémentaire des salariés. Georges Jollès, le président de la commission des affaires sociales du CNPF, y est «tout à fait favorable» et ne cache pas que ce point figure à son programme de travail. Tout comme Denis Kessler, responsable de la commission économique du CNPF, qui bataille depuis des années pour ce regroupement. L'occasion d'aborder le problème ne va pas tarder puisque employeurs et syndicats de salariés, cogestionnaires de ces deux systèmes, doivent dresser dans les prochains mois un bilan d'étape de l'accord de 1996, théoriquement destiné à renflouer l'Arrco et l'Agirc à l'horizon 2005. Pour le patronat, l'intérêt est évident. L'Arrco, en meilleure santé financière, renflouera la retraite des cadres, ce qui évitera une augmentation des cotisations patronales à l'Agirc. Pour les cadres, ce mariage forcé ne devrait rien ch