Rio, correspondance.
Depuis juin 1996, EDF et ses partenaires américains, AES et Houston Energy, gèrent la concession de Light, la société de distribution d'électricité de la ville de Rio et sa banlieue. Et les services fournis par cette entreprise font l'objet d'une polémique de plus en plus vive parmi les habitants. Le 24 décembre, une gigantesque coupure d'électricité a plongé une bonne partie de la ville dans l'obscurité à la veille du réveillon. Depuis, les incidents se multiplient.
Certains secteurs subissent jusqu'à 30 coupures par jour, avec, en prime, des oscillations d'intensité, qui, souvent, détruisent les moteurs des frigos et autres appareils électroménagers. Chaque jour, la presse relate les déboires des consommateurs outragés, les pannes dans les hôpitaux, la suspension des services d'eau suite à l'arrêt des pompes.
Amende. L'agacement a fini par gagner les plus hautes sphères. Le gouverneur de l'Etat de Rio, Marcello Alencar, a convoqué Michel Gaillard, le responsable français de Light: «Si vos services ne s'améliorent pas, je solliciterai à Brasilia la rupture de la concession.» José Maria Abdo, le directeur de l'agence régulatrice du secteur électrique, a, de son côté, infligé à la société une amende de 2 millions de reals (11 millions de francs) pour non-respect des normes contractuelles, assortie d'une série d'exigences et de menaces.
Le gouvernement brésilien est plus tolérant avec les entreprises publiques. Ainsi Telerj, la compagnie téléphonique de Rio, o