La justice belge a relaxé hier l'ex-PDG de la Société générale, Marc
Viénot, qui était accusé d'avoir violé la législation sociale belge lors de licenciements collectifs en 1995. Il n'est pas «civilement responsable», car il ne pouvait pas être considéré comme le «chef d'entreprise» de la filiale belge de la Société générale. En revanche, Bernard Petit, le patron de cette filiale belge, a trinqué: il a été condamné à une amende de 1,2 million de francs belges (190 000 FF). Les deux hommes, qui avaient annoncé le 20 octobre 1995 la suppression de 129 emplois, dont 96 licenciements, à la Société générale-Belgique, étaient accusés de n'avoir pas informé, avant cette date, le comité d'entreprise de leurs intentions.
Puis les juges bruxellois ont entendu les plaidoiries de la défense du PDG de Renault, Louis Schweitzer, poursuivi également pour non-respect de la législation sur l'information des salariés lors de la fermeture de l'usine Renault de Vilvorde et le licenciement de 3 000 salariés. Ses avocats (le patron français ne s'est pas déplacé) ont mis en avant des «ambiguïtés» et des «contradictions» dans la législation sociale belge concernant l'«information pré-alable du conseil d'entreprise». Ils ont également fait valoir qu'il n'était «pas plausible de soutenir que la décision de la fermeture [de Vilvorde] avait été arrêtée de longue date».
Le ministère public a requis le 6 février une amende de 20 millions de FB (3,33 millions de FF) à la fois contre le PDG de Renault, Louis