Le service aux guichets des banques risque d'être très perturbé
aujourd'hui. Les salariés des banques sont en effet appelés par leurs syndicats à une journée nationale de grève ce vendredi, contre la dénonciation de la convention collective du secteur par l'Association française des banques (AFB, le patronat bancaire). Syndicats et patronat s'attendent à une mobilisation non négligeable, plus forte que lors d'un précédent conflit en 1997.
Le 2 février, l'AFB a dénoncé la convention collective nationale du secteur. Il a été suivi le 13 février par le groupe Banques populaires (hors AFB) qui a, lui, dénoncé l'ensemble de ses accords d'entreprise. L'AFB, qui entend profiter de la loi sur les 35 heures pour remettre à plat toute sa réglementation sociale, veut renégocier les salaires, le temps de travail et la gestion de l'emploi au niveau des entreprises et non plus au niveau de la branche. Elle souhaite aussi élaborer une nouvelle classification des emplois et en finir avec la règle du «last in first out» (dernier arrivé, premier parti), règle traditionnelle qui consiste à se séparer des derniers embauchés dès qu'il s'agit de réduire les effectifs. Face au patronat bancaire, l'intersyndicale du secteur (CFDT, CFTC, CGT, FO, SNB-CGC) exige le retrait de la lettre de dénonciation, l'ouverture d'une négociation conjointe sur la convention collective, l'emploi et la durée du travail, et la publication des projets réels des banquiers pour que chacun puisse juger et participer. Ils