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Libération

L'Allemagne l'a échappé belle. Contrairement aux prévisions, son déficit public devrait atteindre 2,9%.

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publié le 27 février 1998 à 19h08

Bonn, de notre correspondante.

Pile poil en dessous de la barre fatidique de Maastricht: le déficit public allemand s'est arrêté à 2,9% du PIB l'an dernier, ont indiqué des sources gouvernementales hier à Bonn. Le chiffre officiel doit être présenté ce vendredi par l'Office fédéral des statistiques. Il ne fait plus guère de doute qu'il sera inférieur, de peu, au plafond de 3% imposé par le traité de Maastricht. Il y a un an encore, la quasi-totalité des analystes allemands et étrangers estimaient que l'Allemagne dépasserait légèrement les 3%. Cet atterrissage en douceur est le fruit des efforts de rigueur de l'Etat fédéral, des Länder et communes, mais aussi de forts excédents de certaines caisses d'assurances sociales, caisses maladie en particulier.

Le soulagement, pour tous les partisans allemands de la monnaie unique européenne, est si grand que plus personne, ou presque, ne se formalise à l'idée que l'Allemagne n'a certainement pas respecté un autre des critères de Maastricht, celui de l'endettement. La dette publique allemande devrait terminer l'année 1997 à plus de 61% du PIB, juste au-delà des 60% requis par le traité. L'Allemagne a de toute façon l'excuse de la réunification, qui déséquilibre ses finances publiques depuis 1990.

Pour le gouvernement allemand et particulièrement son ministre des Finances Theo Waigel, qui s'était engagé à un respect pointilleux du critère de 3%, ce chiffre de 2,9% est pain bénit. Le gouvernement et surtout sa composante bavaroise, la plus