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Libération

Janvier, le chômage poursuit sa décrue. Mais les demandeurs d'emploi de longue durée sont toujours plus nombreux.

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publié le 28 février 1998 à 19h15

Deux clignotants au vert, un au rouge, ça passe! C'est ainsi qu'on

pourrait qualifier les chiffres du chômage de janvier 1998. L'indicateur le plus connu a bien enregistré une petite hausse de (+0,2%). Mais les deux autres (le nombre de chômeurs ayant travaillé au minimum 78 heures dans le mois, et le taux de chômage en proportion de la population active) sont en baisse nette (voir graphique). Il y avait donc de quoi se réjouir pour Martine Aubry qui, vendredi, soulignait la baisse pour le «cinquième mois consécutif» du taux de chômage qui s'est établi en janvier à 12,1%, contre «12,7% lorsque le gouvernement Jospin est arrivé» en juin dernier.

Martine Aubry craignait, a-t-elle avoué, «après un mois de décembre où il y avait eu un chiffre exceptionnel de baisse de 88 000 demandeurs d'emplois, une remontée importante en janvier parce que les gens pouvaient être en fin de contrat à durée déterminée ou de travail temporaire.» «Il n'en est rien, et nous avons bien 80 000 chômeurs de moins sur deux mois, ce qui est très important». Le Premier ministre Lionel Jospin, dont la prudence est désormais légendaire, a utilisé la litote: les derniers chiffres du taux de chômage prouvaient selon lui, «que la tendance est orientée vers la création d'emplois».

Point noir. En fait, le chiffre de janvier contient un gros point noir: celui de chômeurs de longue durée. Leur nombre de cesse de croître: ils représentent désormais 37,4% de l'ensemble des demandeurs d'emploi. Un million de personnes s