A l'ANPE des Herbettes, ils n'en reviennent pas. A Toulouse, c'est

cette agence qui est chargée de gérer les 200 offres d'emplois-jeunes proposés au premier semestre par le conseil général (lire pages suivantes), et «on croule sous les candidatures». Ici comme partout en France, les emplois-jeunes, qu'ils émanent d'une collectivité locale, d'une association, de la SNCF ou de la Poste, font recette. «On n'avait pas encore affiché les offres du conseil général que cinquante personnes attendaient devant les portes avant l'ouverture», se souvient Jean-François Simon, l'adjoint au directeur. Derrière le bureau d'un des conseillers, vingt-trois gros dossiers, correspondant aux vingt-trois types de postes à pourvoir, remplis des CV qui ont afflué: un millier au total, en seulement dix jours. Certains ont été portés à l'agence, d'autres envoyés par la poste, ou déposés dans la rubrique «emplois-jeunes» ouverte le 2 janvier sur le 3614 ANPE. Un millier, c'est beaucoup. Mais sans doute en deçà du total, si l'on considère que des candidatures soutenues et bénies par tel ou tel élu local arrivent directement au conseil général.

Il peut arriver que l'agence procède au recrutement. En l'espèce, le conseil général lui a demandé de limiter son rôle à la présélection. «On vérifie seulement qu'ils répondent à la définition des emplois-jeunes: "moins de 26 ans sans emploi, ou personnes sans ressources ou handicapées de moins de 30 ans.» Les conseillers de l'ANPE en vérifient aussi l'origine géog