Mardi 17 février, à 8h30, Sandrine Garcia, 24 ans, pousse la porte
du siège de la Mutuelle nationale des sapeurs-pompiers (MNSP), en face d'une caserne flambant neuve, à Colomiers, tout près de Toulouse. Quatre jours plus tôt, le préfet a signé la convention qui autorise son embauche, pour cinq ans, comme «agent responsable des outils informatiques». «Un titre un peu bateau», reconnaît, tout sourire, cette jeune femme native de la région. En réalité, les fonctions de Sandrine relèvent du classique secrétariat: de 8h30 à 17h30, elle distribue le courrier, saisit les notes de service sur son ordinateur, s'occupe du standard téléphonique. Pas franchement un poste innovant. Pour justifier cet emploi-jeunes, la convention stipule qu'elle devra, aussi, étudier les risques sociaux liés à l'activité spécifique des sapeurs-pompiers. Le tout est assorti d'une petite formation. En fait, Sandrine a bénéficié d'entrée de jeu d'un contrat à durée indéterminée, dont les cinq premières années, sous statut d'emploi-jeunes, sont aidées par l'Etat.
La société, 16 salariés pour 14 000 adhérents, fondée dans les années 40 en Haute-Garonne, a rejoint les rangs mutualistes en 1992. «Ce poste, nous l'aurions peut-être créé de toute façon. Mais les mutuelles sont dans le domaine social. En prenant un emploi-jeunes, nous joignons l'utile à l'agréable», explique Fabienne Yakich, directrice adjointe de la MNSP. L'esprit de famille règne. Sandrine, qui avait envoyé une candidature spontanée, est fille d