Tous les conseils généraux ne mettent pas le même enthousiasme à
proposer des emplois-jeunes. ça peut dépendre de la couleur politique du département et du rapport de force local. Dans le fief électoral de Lionel Jospin, en Haute-Garonne, on ne peut faire moins que de montrer l'exemple, surtout en ces périodes électorales, et le conseil général a décidé de recruter 200 emplois-jeunes au premier semestre 1998. La décision a été annoncée en janvier, au terme d'un recensement des besoins dans les différentes directions. On trouve de tout: des agents d'accueil et de médiation, des coordinateurs gérontologiques, mais aussi un surveillant vert, un agent de recensement des meublés touristiques, des chargés de recherche biologique, un assistant de convivialité et de gestion locative" et une palanquée d'animateurs en quelque chose. Tous ces postes n'auraient-ils pu être occupés par des fonctionnaires territoriaux «classiques»? Non, rétorque-t-on à la DRH, où l'on dit avoir pris soin de vérifier que c'était, sinon des tâches nouvelles, du moins des «services nouveaux». Et, lorsque la frontière est un peu floue, on s'en sort par une pirouette: «Disons que les jeunes sont sur des fonctions "multirôles, tandis que, chez les fonctionnaires, on reste sur le système un grade-une fonction.» A voir.
Les jeunes recrutés sont tous destinés, s'ils le souhaitent et s'ils réussissent les concours, à intégrer la fonction publique. C'est d'emblée annoncé par le conseil général, qui, du coup, a mis la