New York, de notre correspondant.
«Il y a un an que je n'étais pas venu à Washington. Mais je pense qu'à partir de maintenant je ferais le voyage plus souvent», écrivait Bill Gates lundi dans son journal de bord (accessible sur le web: www.slate.com). A en juger par l'échange public qui a eu lieu hier devant la commission des affaires judiciaires du Sénat, il a probablement raison. Déjà en guerre devant les tribunaux contre le ministère de la Justice, Bill Gates était mis sur le grill par les sénateurs. Conformément à une pratique courante aux Etats-Unis, ils avaient demandé au dirigeant de Microsoft et à une brochette d'autres patrons dont les deux principaux critiques de Bill Gates, James Barkdale, le patron de Netscape et Scott McNeally, le PDG de Sun Microsystems de participer à leur travaux. Officiellement, le but de l'audition était purement informatif: il s'agissait de faire le point sur la législation antitrust dans le domaine des hautes technologies. «Notre intention n'est pas de servir d'arène à des attaques dirigées vers une seule entreprise», a affirmé Orrin Hatch, le sénateur qui préside la commission.
Défensive. Des précautions de pure forme: depuis plusieurs mois, Orrin Hatch a pris la tête des critiques de Bill Gates dans la capitale américaine. C'est un élu de l'Utah où est implantée Novell, un concurrent de Microsoft, souligne-t-on à Seattle, siège de Microsoft, pour limiter la portée de ses initiatives. Et pour lui, comme pour la plupart des autres élus