Genève, envoyé spécial.
Le Salon automobile de Genève a ouvert hier ses portes en même temps que la saison européenne des festivals automobile. C'est le premier salon de l'année en Europe, avant le Mondial de l'automobile en octobre à Paris. Chaque constructeur s'attache donc à montrer ses nouveautés sous le meilleur jour. Et, mine de rien, à saper le moral du concurrent. Revue des coups bas automobiles.
Renault embêté. Renault dévoile au public la Clio II, qui remplace sa grande soeur. Le directeur du design Renault, Patrick Le Quemen, qui possède à son actif la Twingo et la Scénic, ne cache pas l'intention de l'entreprise d'en faire une «success série», comme la Golf, aujourd'hui à sa quatrième version. Comme sa concurrente allemande, la Clio II a pris de l'embonpoint, respire un peu plus la robustesse. Si la partie avant rappelle irrésistiblement la première version, Patrick Le Quemen montre avec fierté la «bulle» arrière qui équipe le modèle. Une jolie goutte qui se renfle puis s'évanouit à l'arrière dans la tôle du hayon.
Le problème, c'est qu'à 20 mètres du stand Renault Toyota exhibe le prototype de sa Yaris, la petite automobile destinée, dans trois ans, à être produite dans l'usine de Valenciennes. Elle aussi est pourvue d'une jolie «bulle» à l'arrière! La Yaris est à la fois plus ramassée et plus grande que les principales concurrentes sur le marché des petites voitures en Europe, comme la Polo ou la Clio, la Fiat Punto ou la Peugeot 106. Elle sera le fer de lance de