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Libération

4 000 F par mois, «l'espoir» selon Seillière. Le CNPF propose des salaires au «prix du marché», compensés par l'Etat.

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publié le 11 mars 1998 à 22h40

Des emplois à 4 000 F, complétés éventuellement par la solidarité

nationale. Tout en continuant à guerroyer contre les 35 heures, Ernest-Antoine Seillière lance des attaques de plus en plus précises contre le Smic. Hier, invité au Forum du futur par le député RPR Jacques Baumel, le patron du CNPF a de nouveau évoqué le «projet pour l'espoir» que son organisation présentera d'ici au mois de juin et qui passe par la création d'emplois de service rémunérés «au niveau où la clientèle peut les payer».

Si cet emploi «ne peut se créer qu'à 4 000 F, on le crée à 4 000 F, et la personne qui travaille est rémunérée à 4 000 F», a expliqué Ernest-Antoine Seillière. Mais «si la société française estime qu'il y a un niveau en dessous duquel, pour 35 heures demain, 39 heures aujourd'hui, on n'a pas le droit de travailler, parce que cette rémunération ne serait pas à la mesure de la dignité de la personne humaine, eh bien! c'est en effet probablement une mission de solidarité que de compléter ce que le marché, ce que le client, a pu payer pour un service peu qualifié», a-t-il ajouté. L'Etat, s'il veut sauvegarder le Smic, est cordialement invité à mettre la main à la poche. Ce simple mécanisme «peut créer des centaines de milliers d'emplois de service».

Sans doute ces propositions feront bondir la gauche plurielle. Le coût du travail, avec en corollaire la baisse des charges, est une vieille pomme de discorde. Mais le CNPF ne se privera pas d'utiliser l'exemple des emplois-jeunes financés à h