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Libération

Les télécoms vers une même ligne sociale. France Télécom et Cegetel vont négocier une convention collective.

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publié le 12 mars 1998 à 22h42

Le sucre dénonce la sienne, les banques veulent renégocier la leur,

les télécoms en cherchent une. Tout occupés à vendre du téléphone mobile à tour de bras, les opérateurs du téléphone se sentent soudain dépourvus de convention collective. Il y a un an, France Télécom et ses nouveaux concurrents, Cegetel (pôle téléphone de la Générale des eaux) et Bouygues Télécom (filiale du roi du béton) ont noué des contacts pour se doter de quelques règles sociales communes. Les deux premiers ont poursuivi la démarche. Hier, ils ont présenté l'Union nationale des entreprises de télécommunications (Unetel), une association destinée à négocier la première convention collective du secteur. Bouygues, lui, a choisi de faire bande à part.

Horaires, salaires" Bombardé président d'Unetel, Bernard Jaïs, directeur des ressources humaines (DRH) de France Télécom, considère comme un «devoir» de pallier à l'absence d'une «chambre patronale pour ce secteur phare de la fin de siècle». Officiellement, le but n'est pas de zigouiller les nouveaux concurrents qui mettraient un pied dans le marché en imposant une ligne de conduite, mais enfin, «comme dans tout milieu concurrentiel, il nous paraît logique que tout le monde joue sur les mêmes bases», souligne Jean-Claude Loriot, DRH de Cegetel et vice-président d'Unetel. L'association espère attirer toutes les entreprises qui ont trait de loin ou de près aux télécoms. Soit un potentiel de 1200, dont 500 «de taille significative», estime Bernard Jaïs, depuis le