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Libération

Audit parlementaire au tribunal de commerce. Le député Montebourg enquête sur des pratiques contestées.

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publié le 17 mars 1998 à 20h35

Précision

Le mandataire liquidateur qui a réclamé 70 millions de francs d'honoraires pour gérer la faillite de La 5 (Libération du 17 mars) n'est pas Me Laffond, comme indiqué par erreur, mais Me Pierrel. Le premier, en tant qu'administrateur judiciaire, n'a perçu que 2 millions.

Descente à Auxerre. Ce matin, la commission d'enquête parlementaire sur les tribunaux de commerce va se pencher sur une petite affaire bourguignonne: un pépiniériste en faillite, un repreneur écarté malgré sa promesse de sauver les emplois, un entrepreneur local finalement désigné au nom d'on ne sait trop quel renvoi d'ascenseur. Bref, l'ordinaire des tribunaux de commerce. Sur place, le rapporteur de la commission, Arnaud Montebourg (PS, Saône-et-Loire), interrogera les différents protagonistes. Après avoir multiplié depuis deux mois les auditions ­ à huis clos et en public ­ dans l'enceinte du Palais-Bourbon, les enquêteurs du Parlement vont enfin pouvoir prendre l'air.

On l'avait presque oublié, mais le scandale des tribunaux de commerce continue. Il concerne d'abord les administrateurs judiciaires ­ une profession libérale chargée de gérer les entreprises en dépôt de bilan ­ qui se payent sur les entreprises en faillite à coups d'honoraires somptueux. Avec de maigres résultats: 80% des procédures de redressement judiciaire (qui donnent à l'entreprise un délai de grâce pour se relancer) se terminent en liquidation pure et simple.

Sous-traitance. Devant la commission d'enquête parlementaire, le présid