Officiellement, Louis Viannet, le secrétaire général de la CGT, est
en retraite depuis le 5 mars. Depuis cette date, le patron de la confédération, âgé de 65 ans, est un pensionné des Postes, sa branche d'origine, comme les autres. Mais, pour ce qui est de sa retraite syndicale, il entretient le doute sur sa décision de briguer ou non un troisième mandat lors du prochain congrès de la CGT qui se tiendra à Strasbourg du 31 janvier au 5 février 1999. A demi-mot, le patron de la CGT laisse entendre qu'il pourrait passer la main et se consacrer enfin à ses hobbies, la pêche et la chasse. N'est-il pas le premier à souhaiter que les discussions internes prévues avant le congrès sur le choix et «le profil de la prochaine direction» aillent plutôt dans le sens d'une féminisation accrue et d'un rajeunissement des membres du bureau, l'organe de direction de la confédération? Ce qui l'exclurait de la nouvelle équipe, même s'il note avec humour qu'«une direction plus jeune peut supporter un ou deux camarades qui ne rentreraient pas tout à fait dans ce cadre». Un seul élément pourrait toutefois le pousser à se porter une nouvelle fois candidat au poste de secrétaire général. Au cas où, pour la première fois de son histoire, la CGT voyait s'affronter plusieurs candidatures, alors «dans une telle situation», il se représenterait. Pas question, en effet, pour Louis Viannet, de laisser accréditer la thèse que «s'il y a plusieurs postulants, cela signifie qu'il y a des lignes qui s'affrontent