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Libération

Tony Blair dévoile son premier budget. Le gouvernement britannique veut défendre «l'entreprise» et «la justice».

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publié le 18 mars 1998 à 20h45

Londres de notre correspondant

Présentant hier son budget 1998 ­ le premier depuis son accession au pouvoir en mai 1997 ­, le gouvernement travailliste britannique a annoncé une profonde réforme de l'Etat-providence. Très attendu, ce budget, intitulé «une nouvelle ambition pour la Grande-Bretagne», apparaît comme la première déclaration de politique générale du gouvernement New Labour qui veut à la fois défendre l'«entreprise» et la «justice». Selon le ministre de l'Economie, Gordon Brown, «travailler doit payer», et le gouvernement de Tony Blair a multiplié les mesures pour encourager un retour sur le marché de l'emploi des chômeurs ou des personnes vivant des allocations de l'Etat. «lI faut récompenser le travail par tous les moyens», a annoncé Gordon Brown.

Coût des embauches. Parmi les mesures annoncées, le gouvernement supprimera les charges patronales, qui sont de 12,2% outre-Manche, sur les salaires hebdomadaires inférieurs à 81 livres (810 F) afin de baisser le coût des embauches, notamment des jeunes. Brown a également introduit un système de crédit d'impôts pour mettre fin aux dysfonctionnements des aides sociales qui découragent les ménages les plus pauvres de travailler. Grâce au crédit d'impôts, le plan travailliste devrait ainsi garantir un revenu de 180 livres (1800 F) par semaine à tout ménage dans lequel une personne travaille. Toujours pour inciter les parents célibataires à reprendre un emploi, Brown offre des aides importantes pour financer les crèches, pra