Un peu plus et la pause-pipi était comptabilisée dans le temps de

travail" Dans le projet de loi des 35 heures, un amendement a failli ouvrir la brèche en définissant «la durée du travail effectif» comme «le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur». Adopté par la majorité et voté dans l'allégresse à l'Assemblée nationale en février, l'«amendement Cochet» (du nom de son auteur, Yves, député vert du Val-d'Oise) ne devrait pourtant pas survivre, en l'état, lors de la seconde lecture du texte, mardi à l'Assemblée. Une affaire délicate à gérer pour le gouvernement s'il ne veut pas revenir sur une promesse faite à un allié. Or les Verts étaient particulièrement fiers de cet amendement, transformé en article 4 bis de la loi. L'article a jeté l'émoi dans les entreprises: si elles devaient respecter cette notion du travail effectif, qui pourrait inclure le temps de trajet, de pause, d'habillage ou les astreintes, elles estiment que cela leur coûterait les yeux de la tête. Le Sénat, qui a également examiné les 35 heures au début du mois de mars, y a déjà mis bon ordre. Corrigé par Louis Souvet (RPR, Doubs), l'amendement est devenu: «La durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est au travail, à la disposition de l'employeur et dans l'exercice de son activité ou de ses fonctions.» Ça n'a l'air de rien, mais ça élimine pas mal de choses, le trajet en métro comme les attentes. A l'origine, le gouvernement, pressé par les communistes et