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Libération
Interview

Après l'échec du rachat du CIC, Michel Pébereau évoque l'avenir de la BNP: «Une alliance n'est pas à exclure»

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publié le 26 mars 1998 à 21h25

La BNP et le CCF viennent d'être écartés du processus de rachat du

CIC, filiale bancaire du GAN (Libération du 24 mars). Dans cette course à la privatisation, la première du gouvernement Jospin, seuls le Crédit mutuel, la Société générale et le néerlandais ABN-Amro restent en lice. Pour la BNP, c'est un nouveau revers: la banque présidée par Michel Pébereau avait déjà loupé Indosuez, finalement racheté par le Crédit agricole. Plus rageant, la BNP avait été retenue en 1996 pour reprendre le CIC, avant que le gouvernement Juppé n'interrompe le processus. A défaut de racheter un plus petit que lui, Michel Pébereau pourrait vouloir se marier avec une banque de taille comparable. Il s'en explique.

La Commission de privatisation n'a pas retenu votre candidature pour le rachat du CIC. Contestez vous cette décision?

Non. C'est au vendeur qu'il appartient de déterminer sur quel critère il fonde son choix. Nous avons compris qu'en l'occurrence c'était le prix. Nous avions soigneusement déterminé le nôtre avec nos banques-conseils, Banexi et la banque Lazard. A plus de 16 milliards pour 100% du capital, notre valorisation était cohérente avec les deux objectifs que nous nous étions assignés à court, moyen, et long terme: créer de la valeur pour nos actionnaires et prendre en compte l'esprit et la lettre du cahier des charges en matière de respect de l'unité et de l'intégrité du groupe CIC, et surtout en matière d'emploi: nous n'avions pas l'intention de réduire les effectifs plus rapide