Rome de notre correspondant
Cinq mois et demi après avoir évité l'éclatement de sa majorité de centre-gauche en promettant à ses alliés communistes une loi sur les 35 heures, le chef du gouvernement, Romano Prodi, a dévoilé mardi soir le texte qui sera soumis au Parlement dans les prochaines semaines. Articulé en cinq points, il prévoit la réduction de la durée du travail de 40 à 35 heures hebdomadaires à partir du 1er janvier 2001 pour toutes les entreprises de plus de 15 salariés. «Il ne s'agit pas d'une mesure blindée», a tenu à préciser le ministre du Travail, Tiziano Treu. «Des modifications seront possibles au cours de la discussion parlementaire et sur l'initiative des partenaires sociaux. La table des négociations est ouverte et la mesure respecte l'esprit de la concertation», a-t-il ajouté. Concrètement, le gouvernement a prévu une diminution de charges pour les entreprises qui mettront en oeuvre la réduction du temps de travail. A l'inverse, à partir de 2001, les charges sociales sur les heures de travail excédant les 35 heures seront majorées avec des pénalisations supplémentaires au-delà des 40 heures. Plus de 800 milliards de lires (près de 3 milliards de francs) seront consacrés aux incitations. D'ici novembre 2000, le gouvernement a prévu une réunion avec les partenaires sociaux pour vérifier les résultats de cette politique. Reste que le patronat italien ne semble pas du tout disposé à négocier quoi que ce soit. «Les 35 heures sont nées pour éviter une crise