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Le service public scrute son horizon

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A la veille de la dérégulation, le gouvernement colloque à Bercy.
publié le 26 mars 1998 à 21h25
(mis à jour le 26 mars 1998 à 21h25)

Cette semaine, c'est la fête au service public. Les gaziers et électriciens ont ouvert le bal mardi à la Villette (lire ci-contre). Aujourd'hui, le gouvernement organise à Bercy un grand colloque sur le thème: «Energie, poste et télécommunications: quel avenir pour le service public en France et en Europe?» Les débats seront ouverts par Dominique Strauss-Kahn, ministre de l'Economie, et fermés par Lionel Jospin. Ce sera pour le Premier ministre la première occasion de s'exprimer sur le sujet depuis son discours de politique générale.

Pourquoi prendre le risque de remuer les braises de décembre 1995? Parce que, avant un an, la France aura à transposer dans ses lois deux directives européennes visant à ouvrir ­ en partie ­ les marchés de l'énergie et des postes. Or, l'une et l'autre posent problème. Si les gouvernements de droite comme de gauche ont laissé filer sans trop d'états d'âme la libéralisation des télécoms (effective depuis le 1er janvier), ils ont freiné des quatre fers sur la dérégulation de l'électricité et du courrier. Dans le premier cas, il s'agit pour la France de préserver la programmation à long terme de sa politique énergétique, nucléaire oblige. Dans le second, de défendre les missions de cohésion sociale et territoriale de la Poste.

«Il faut tenir compte des spécificités de chaque secteur, indique-t-on au secrétariat d'Etat à l'Industrie, organisateur du colloque. Ce n'est pas l'Europe ou les théories économiques des uns ou des autres qui poussent à adapte