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Libération

Mais puisqu'on vous dit que tout va bien. Grâce à la croissance, le chômage devrait baisser en France.

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publié le 27 mars 1998 à 21h30

La journée avait carrément mal commencé. Hier matin, à 8h45

précises, l'Insee publiait ses statistiques mensuelles sur la consommation des ménages. Un véritable coup de massue. En février, les consommateurs ont acheté moins de vêtements, de chaussures, de voitures, de machines à laver, de télés, de chaînes hi-fi et de meubles. Bref, moins de «produits manufacturés», comme disent les économistes. Au total, la consommation de ces produits, qui donne une bonne indication de la consommation totale, a chuté de 3,2%. Sueurs froides dans les chaumières: l'économie française nous préparait-elle une de ces rechutes dont elle a le secret? Ou bien s'agissait-il d'un simple rhume?

Rien que des bonnes nouvelles. La réponse à cette question cruciale est tombée quelques heures plus tard. En fin de matinée, l'Institut national de la statistique, toujours lui, dévoilait sa «note de conjoncture» portant sur le premier semestre 1998. Le diagnostic des experts est le plus optimiste qu'on ait vu depuis dix ans, depuis la reprise de 1987 pour être précis. On résume: la croissance en 1997 a été forte, atteignant 3,5% en rythme annualisé à la fin de l'année. Elle devrait s'installer au premier semestre sur un bon rythme, de 3% l'an. Et ce n'est pas tout. Elle devrait, ô merveille, permettre à la baisse du chômage entamée en novembre de se poursuivre. Rien que des bonnes nouvelles, on vous dit.

Fort bien. Mais comment expliquer alors la chute de la consommation en février? «Simple correction» après un