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Libération

La vignette pas si verte. La réforme de la fiscalité automobile pénalisera peu le moteur diesel.

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publié le 31 mars 1998 à 21h48

Ce devait être un premier pas vers la fiscalité verte. C'est ce que

le gouvernement laissait entendre, en janvier, à propos du nouveau mode de calcul des chevaux fiscaux. Les propriétaires de voitures diesel, très avantagés par l'ancien calcul, allaient enfin payer une vignette et une carte grise comparables aux voitures à essence. Normal: puisque la puissance réelle des voitures diesels est aujourd'hui sous-estimée et elles présentent la désagréable particularité d'émettre des particules cancérigènes.

Rééquilibrage à la marge. Au bout du compte, le souci de l'environnement n'a guère pesé face au lobby automobile. Les constructeurs français, qui ont misé gros sur le diesel, ont su tirer leur épingle du jeu au nom des emplois à sauver dans ce secteur. Dans son rapport sur cette réforme, la commission des finances de l'Assemblée reconnaît qu'elle «n'entraîne aucun bouleversement» et qu'elle ne rééquilibre «qu'à la marge» la fiscalité entre le diesel et l'essence. La marge est même si mince que certaines voitures diesel verront leur puissance fiscale diminuer à partir du 1er juillet prochain (la réforme ne concerne que les véhicules mis en circulation à partir de cette date). La Clio diesel 1,8 litre va ainsi passer de 6 à 5 CV, de même que la Peugeot 306 diesel 1,9 litre, pour rester dans les 20 modèles les plus vendus en France.

Comment en est-on arrivé là? Le nouveau calcul prend en compte deux critères: puissance réelle et émissions polluantes. Mais la pollution est mesurée p