Vous avez demandé le 7 de Cégétel? Le 9 de Bouygues? Ne quittez pas,
le Conseil d'Etat recherche votre correspondant. Veuillez patienter jusqu'à l'été prochain.
Suite aux recours de deux opérateurs, le nouveau système de numérotation téléphonique est en sursis. Notre pays est le seul qui ait choisi de distinguer deux types de compagnies de télécoms. Les «grandes», dont on emprunte les lignes en remplaçant le «0» (par lequel commencent tous les numéros) par un chiffre donné, équivalent d'un indicatif. Et les «petites» auxquelles on ne peut accéder qu'en composant un préfixe de quatre chiffres, en sus des dix chiffres «normaux». Soit quatorze chiffres au total.
Evidemment, beaucoup d'opérateurs ont voulu faire partie du premier lot. Mais la ressource était limitée: seuls 7 indicatifs étaient disponibles (2, 4, 5, 6, 7, 8 et 9). Et lorsqu'en février dernier, le gendarme des télécoms (l'ART, autorité de régulation des télécoms) eut fini de distribuer les précieux chiffres, il s'est logiquement trouvé un opérateur déçu pour contester ses décisions. AXS Télécom a porté l'affaire devant le Conseil d'Etat, non sans biscuits (Libération du 19 janvier). La semaine dernière, les sages du Palais Royal lui ont donné en partie raison. Une décision sur le fond sera rendue d'ici l'été prochain. En attendant, le Conseil d'Etat a décidé de «geler» les indicatifs des deux derniers servis (l'anglais Esprit Telecom et le suédois Tele2).
Esprit Telecom a très mal pris la chose. Mardi, il a déposé à