Rien ne vaut la méthode Coué. Coué. «Dans les périodes difficiles,
il faut afficher la confiance», a expliqué Jacques Chirac, samedi, à la fin du sommet Europe-Asie (1) qui s'est tenu deux jours durant à Londres, la semaine dernière. Sinon, «les difficultés risquent d'être plus grandes encore». Chacun à leur tour, les Quinze se sont employés à réaffirmer leur «confiance» dans la capacité de leurs dix partenaires asiatiques de l'Asem à faire rebondir leurs économies. Confiance fondée moins sur des actions solides que sur de l'intangible. Bonnes sensations. Le Président français a ainsi reconnu que le Premier ministre du Japon pays dont l'état économique fait craindre que la crise asiatique ne contamine l'économie mondiale n'avait «pas parlé des mesures qu'il comptait entreprendre» pour remettre sur pied l'archipel. «Mais, a-t-il avancé, j'ai intuitivement confiance dans la capacité du Japon à faire ce qu'il faut.» Bien que l'économie japonaise s'enlise petit à petit dans le marasme depuis une dizaine d'années et entre désormais en récession, pour les leaders européens (du moins veulent-ils faire passer ce message), la crise asiatique demeure une simple «crise de confiance» et les «fondamentaux restent bons». Samedi matin, seul le vice-président de la Commission européenne Leon Brittan avait osé souligner que les déclarations d'intention japonaises «ne suffisaient pas». Mais il l'a fait en dehors de l'enceinte du sommet. Même refrain volontariste sur l'Indonésie, où le