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Libération

Quand Siemens et IG Metall baissent les salaires.

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publié le 7 avril 1998 à 0h31

La flexibilité du travail est décidément la chose la mieux partagée

en Europe. Et dans la série «on ne s'encombre plus des "rigidités des conventions collectives», un nouvel épisode vient d'être écrit, outre-Rhin, par Siemens. Le premier groupe allemand d'électronique a décidé une réduction de la rémunération de 6 500 installateurs du groupe par rapport à la grille des salaires de l'entreprise. Et ce avec l'accord du syndicat de branche IG Metall, auquel il était manifestement proposé bien pire.

Le personnel des services techniques du bâtiment et installateurs de matériel de télécommunications privé basculera pour l'occasion dans un nouveau statut: ils appartiendront juridiquement à des filiales indépendantes. Et ne bénéficieront donc pas du relèvement de salaire de 2,5% entré en vigueur au 1er avril dans toute l'industrie électrotechnique et métallurgique allemande. Ils perdront leur primes de congés payés et une partie de leur treizième mois, supprimés par palier d'ici deux ans. Leur temps de travail sera réglementé à l'année et non à la semaine «pour permettre plus de flexibilité». Compensations à la prime. Leurs salaires suivront à partir du 1er octobre prochain une nouvelle grille, qui restera liée au régime salarial de l'industrie électrotechnique mais avec un décalage dans le temps, selon un communiqué commun de Siemens et IG Metall. En «compensation», un système de primes de rendement sera instauré par le groupe allemand. Le groupe projette d'étendre le nouvel accor