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Libération

1 600 coiffeuses entrent en Bourse. La société de services à domicile de Philippe Bosc sera bientôt cotée.

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publié le 8 avril 1998 à 0h37

C'est la «success story» d'un coiffeur devenu patron d'une société

bientôt cotée en bourse qui emploie"1 600 coiffeuses à domicile (des femmes en majorité). Son entreprise, dont l'activité ­ le service de proximité ­ relève a priori plus souvent du milieu associatif que des marchés financiers, va être introduite au second marché le 15 avril. Il faut croire que, pour la Commission des opérations de bourse, la «permanente» ou le «shampoing» chez les particuliers ou dans les maisons de retraite a autant de légitimité que le reste. Et c'est tant mieux pour Martine Aubry, dont le rêve est un jour de transformer en «emplois marchands» ses «emplois jeunes» qui surfent sur l'économie de proximité. Dans l'immédiat, c'est surtout tant mieux pour Philippe Bosc, 34 ans, dont la première ambition, il y a 20 ans lorsqu'il a commencé son activité, était seulement de créer son propre emploi.

Son itinéraire a tout de la saga du petit débrouillard. Il sort de l'école à 14 ans, est apprenti dans un salon de coiffure pendant quatre ans obtient son brevet de coiffeur pour dame. Faute de retrouver un boulot à son retour du service militaire, il livre avec un copain apprenti boulanger du pain à domicile. Certaines clientes en profitent pour lui demander une petite coupe, et il se remet à ses ciseaux. Pendant quelques années il tourne autour de Bollwiller (Alsace) avant de s'inscrire comme «travailleur indépendant». Puis il se met à voir plus grand. Il songe à créer sa propre marque de produits cap